Une famille rafistolée

À l’étage, le vieux Rosaire se meurt. Allongé dans son lit, il râle, écoute la télé, dort. Seule l’infirmière est admise dans sa chambre.

Au rez-de-chaussée, le majordome gère la propriété, reçoit les fermiers, paye les fournisseurs, vend la production, accueille la famille.

Famille réduite. La femme de Rosaire est morte, tout comme son fils, sa soeur, le mari de sa soeur. Ne reste que le neveu, Jean-Charles, et la belle-fille, Annabelle.

L’accueil de la famille se réduit donc à l’accueil de Jean-Charles et d’Annabelle. Jean-Charles est pressé, il a un train à prendre. Au pire, il reviendra. Pourquoi l’avoir fait venir si ce n’est pas encore, enfin, qu’est-ce qu’on y peut. Faut reconnaître que c’est agaçant.

Annabelle prendra le temps qu’il faut. Elle a besoin de cet, tout cela tombe à point, depuis qu’elle est veuve, elle n’a plus de, elle voudrait bien embrasser le beau-père, mais il préfère ne pas recevoir.

Jean-Charles et Annabelle boivent le scotch du vieux dans le salon. Ils se servent eux-mêmes, puisque que le majordome est débordé ailleurs, et ce n’est d’ailleurs pas là une de ses tâches.

D’ennui, Jean-Charles et Annabelle finissent par s’embrasser et, évaluant de visu l’ampleur d’une fortune unie, décident de s’accoupler sur le divan. Fiançailles avec les moyens du bord, mais malheureusement, le majordome ne veut pas célébrer le mariage. Cela aussi ne fait pas partie de ses tâches.

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