C’était une révolution, une comme on en voit si peu de nos jours. Tout était là. Un mélange grouillant d’histoire et d’inéluctables, un enchaînement de quotidiens comprimés en un tourbillon, et des femmes et des hommes pour surfer là-dessus. Suffisait qu’elle monte au podium, qu’elle livre son discours, les mots, l’émotion, la raison, pour que ça mène quelque part.
Sauf que le matin même, elle a réalisé que l’abandon par son grand amour, quarante jours plus tôt, la tarabiscotait sérieusement. Dangereusement.
Elle ne s’est pas levée, nous a envoyé valsé, et dans ces conditions, comment la traîner jusqu’au micro?
Alors, il fut décidé de tout remettre à plus tard. Plusieurs d’entre nous ne verront jamais ce jour, hélas.