Il suffit de prendre une loupe pour y voir de plus près. C’est ce que j’ai dit aux enquêteurs quand ils se sont pointés à la ferme pour enquêter sur le meurtre de papa. Eux, ils concluent à une mort accidentelle. Oui. Bien sûr. Comme si un homme aux genoux en compote serait capable de marcher neuf kilomètres à travers champs et bois, grimper sur un rocher, pour finalement basculer de l’autre côté sur les galets qui couvrent la berge de la rivière.
L’impossible est là, clair, net, évident. Pourtant, il ne convainc personne. Même que dans les congrès de ce gourou, on prétend le renverser à volonté, suffit de verser quelques milliers de dollars, oui voilà, mille, deux mille, trois mille, ça n’a pas de prix se faire dire que c’est maintenant possible. Alors ils y croient, pas trop le choix, une fois pris dans l’engrenage au vu et au su de, mais vous savez bien, et ça n’en finit plus, et il y en a qui s’enrichissent, et il y en a qui s’appauvrissent.
Alors, je vous la pose tout net la question: qui s’est soucié de ce qu’on disait en Inde du gourou des Beatles? Certains pourraient soutenir qu’un gourou perd ce qu’il possède lorsqu’il entre dans le monde du spectacle. Que le monde entier observe. Niveler par le bas, et ne plus peindre que pour être compris de tous, même des voleurs de bicyclette et des policiers. Ne plus s’adresser qu’à des enfants de huit ans de vingt ans de cinquante ans.
Car il ne faut pas se méprendre sur eux, les enfants qui croissent dépassent toujours les enfants qui rapetissent. C’est une évidence, mais il est bon de la rappeler au moins une fois par décennie. Monsieur le maire, notez-le. Merci.