Il y a des gens qui changent de mobilier chaque cinq ans. Il y a des gens qui collectionnent des choses sans valeur, mais dont ils sont fiers. Il y a des gens qui s’égosillent toute leur vie, mais qui ne sauront jamais chanter. Il y a des gens qui chaque jour travaillent à maintenir des pelouses impeccables que l’automne détruira. Il y a des gens qui parlent des gens du matin au soir. Il y a des gens qui regardent la télé tous les jours. Il y a des gens qui peignent des tableaux qui se vendent à des prix exorbitants. Il y a des gens qui jouent de la clarinette dans de petits ensembles de village. Il y a des gens qui lisent tous les romans fabriqués à partir d’un moule fuchsia, et scintillant. Il y a des gens qui voudraient ne plus travailler pour simplement ne plus rien faire du tout sans se rendre compte qu’ils en seraient incapables. Il y a des gens qui se font bronzer. Il y a des gens qui s’enivrent des conquêtes qu’ils multiplient. Il y a des gens qui font peu de choses, mais qui en ont long à dire. Il y a des gens qui inondent les médias sociaux de matières gélatineuses.
Moi, j’écris sur tous ces gens-là. Et je me promène à bicyclette.