Les nus à tête de cerf

Deux adolescents s’ennuient sur un banc. Fument des cigarettes, s’étouffent. Boivent du rhum, s’étouffent. Derrière eux, la ville. Devant, un square.

GAB: C’est un sujet très intéressant, même si ce n’est pas ce que je retiendrai.

RAPH: Qu’est-ce que tu racontes?

GAB: Je peux comprendre l’anonymat, il y a des vérités en parallèle avec une dualité, une ambivalence.

RAPH: Qu’est-ce que t’as bouffé? Bois un peu plus Gab, tu déconnes.

GAB: Ils se détestent, mais restent unis, à jongler entre deux natures, celles qui règnent dans la société en général. Hypocrisie, quoi. 

RAPH: Là, sérieux, tu m’inquiètes!

GAB: Au bon gré de chacun! Au bon dos de certains! Dieu et le destin! Il est facile de se cacher derrière les messages fraternels, ces portraits d’une ville pleine de lumière et d’enfants peu élogieux. Mais il y a le rayonnement futur.

RAPH: Je vois. Tu kiffes. Donne-moi la bouteille. Ça brûle moins après deux gorgées. Encore une. Une autre.

GAB: J’aime cette chronique. C’est assez engagé. Ça dénonce la réalité, du point de vue du verbe recommandé.

RAPH: Une chronique bien intrigante, mon cher.

GAB: Sujet sensible et billet de découvertes dans l’atmosphère de la curiosité. Il vient de sortir, et nous sommes en pleine virtualité avec l’essence tirée des bravos.

RAPH: Wow. Je dois boire un peu plus, je crois.

GAB: Deux thèmes tragiques dans les campagnes où les paysannes andalouses brodent des draps, entrouvrent les volets pour ce cheval, cette canne brisée, ce contraste des bures noires.

RAPH: Le crime aberrant se commet.

GAB: Les murs chauffés à blanc rendent présentes les noces à regarder avec d’excellentes purées d’erreurs. Il y a un temps pour tout.

RAPH: Oh! Il faut voir le film!

GAB: Je les ai travaillés sur la maison, vraiment si l’autre est plus connu, il y en a tout de même une troisième, plus brutale, mais moins chargée, de mères en filles.

RAPH: Ville magique!

GAB: La vengeance honnête lui appartient, comme une habitude de seize et soixante ans, comme une visite de celui qui se rencontre quand il n’y a plus d’âge, et qui a tout oublié de ce qui s’est réellement présenté dans la chambre du jeune crime.

RAPH: L’évidence éblouissante.

GAB: La tentation assez particulière de comprendre différemment ce qui fait son originalité, fatalement, ne connaît pas la pensée, les discussions de publications précédentes ressenties comme un flou, trop fortes, comme un monologue.

RAPH: Une quatrième défend une suffisance.

GAB: D’accord. Je n’ai pas vraiment accroché la pique, et l’abandon avec impatience sort son secret en tout dernier, le jour de cette année de bon cru, ni ronflant ni moralisateur, dans la dérive du monde égratigné alors que les truands ne peuvent que plaire. J’avais trouvé beaucoup de lui, remise en question, bousculades, convictions, croyances, les remèdes ne sont pas toujours au début de l’horreur quand sont broyés les nus à tête de cerf, à tête attachée à la vie, dans une course aux abords de la forêt des justiciers du peuple. Le sournois est un animal au devoir bon, à l’équipe resserrée, intégrée dans sa gestion des faits fraîchement facturés à la haine, affligeante et démoralisante.

Raph s’est endormi. Il ronfle sur le banc, allongé. De la tête de Gab s’écoulent encore des mots, imperceptibles, jusqu’à ce que le sommeil le gagne.

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