Une rue dans la ville

Rue des Ravages, il y avait des marins, des commandants de sous-marins, un poète qui s’est jeté du haut du rocher percé, et s’en est sorti vivant. Rue des Ravages, des femmes édentées jettent des fleurs mortes de leurs fenêtres, et se moquent des visiteurs qui s’égarent, qui ne s’en sortiront pas.

Chaque fois que la terre tremble, rue des Ravages, tout ce qui ment disparaît. Des sirènes asexuées sirotent tranquillement leurs cocktails, la nuit, sur les terrasses. Comment une rue pareille peut exister au cœur de la ville, comment est-ce possible?

Rue des Ravages, on y reste, on n’en revient jamais. Pas de passé, encore moins d’avenir. On chante, mais on ne pense pas.

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