Exceptionnellement, on ordonne aux fonctionnaires de descendre dans la ville, de relever les manches pour contrôler les citoyens qu’habituellement ils rayent d’un coup de crayon.
Au début, leur cohue prête à rire, mais à force de s’y exercer, à force de voir leurs rangs décimés, les fonctionnaires se redressent, et bardés de leurs ordres, de leur nouvelle autorité, ils encerclent la foule pour lui apprendre à marcher, pour enseigner les pas qu’il faut imposer.
Ceux qui refusent, ils leur lancent du gaz à assécher les cœurs, que cachaient leurs maîtres dans les caves du château.
Et sur le passage des condamnés, dans la désolation qu’ils sèment, ce qui reste de fonctionnaires forme une joyeuse farandole.