Marcher par une belle journée d’automne

Si j’avais une âme, s’il y avait des âmes, est-ce qu’elle aurait le souvenir de ces infimes frissons, frissons innocents, la plupart du temps effacés par des torrents? Car il pleuvait, oh oui, il pleuvait tant en ce temps-là.

Si j’avais une âme, est-ce que je pourrais frémir, je veux dire, frémir encore comme sous les arbres de Saint-Marc?

Oh, il n’y a pas d’âmes, heureusement il n’y en a pas, et tout sombre dans une belle mort, une mort qu’il me fait parfois plaisir à contempler du haut de mes échasses.

Et je marche dans le jour, la tête au soleil avec tous les miens, avec tous, car tous sont les miens, les tiens, les siens, tous ensemble dans la lumière, riant aux pitiés immondes des rats, des serpents et des cancrelats.

Pas à pas nous tournons dans la brise, la brise qui nous lave de ces saletés, mélancolie, tristesse et surtout, nostalgie.

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