La mystérieuse disparition en forêt de huit cyclistes

YAN: Nous sommes partis ensemble, dix gais lurons, pour une randonnée en vélo de montagne. Au retour, nous n’étions que deux.

CARL: Huit ont disparu. On ne disparaît pas comme ça, sans que personne ne s’en rende compte!

YAN: Ben oui. La preuve.

CARL: Nous les retrouverons. Si j’étais vous, je souhaiterais qu’on les retrouve vivants. Sinon, vous serez notre principal suspect.

YAN: Et Han? Il est revenu lui aussi.

CARL: Mais depuis, il a disparu. Curieux, non?

YAN: En effet.

CARL: Si vous nous avouez tout, maintenant, ça vous libérera l’esprit, le juge en tiendra compte.

YAN: Mais j’ignore ce qui leur est arrivé! Comment le saurais-je?

CARL: On peut perdre son porte-monnaie dans le bois, on peut perdre son téléphone, mais on ne peut pas perdre huit camarades. Ça, on ne le peut pas.

YAN: Et pourtant, il semble bien que si.

CARL: Avouez!

YAN: D’accord. Vous y tenez, passons aux aveux. Nous roulions dans les sentiers. Han et moi, nous étions devant. Nous ne les attendions pas vraiment. Ils connaissent ces sentiers aussi bien que nous, ça ne m’inquiétait pas. Quand nous nous sommes arrêtés, ils n’étaient plus derrière nous. Nous avons rebroussé chemin, ils n’étaient pas là. Nous vous avons aussitôt appelés. Voilà tous les aveux dont je peux vous faire cadeau.

CARL: Ce ne sont pas ces aveux que je veux!

YAN: Faudra pourtant vous en satisfaire, je n’en ai pas d’autre.

CARL: Et si vous les aviez tués? Et si une fois de retour, vous aviez éliminé votre complice Han, devenu encombrant?

YAN: Pourquoi les aurais-je tués? Pas de motif! Pas de moyen! Pas d’occasion!

CARL: Nous trouverons! Je trouverai! Je sens que vous pourriez tuer. Vous avez la tête d’un homme qui le pourrait.

YAN: Évidemment. Autrefois, j’en ai tué pas mal de types. Pour des motifs fort variés, et parfois, franchement, presque fantaisistes. Mais là, avec ces huit-là, non. Vous n’y êtes pas du tout.

CARL: Que vous ayez tué la moitié de la ville le mois dernier, l’an dernier, il y a dix ans, je m’en balance. Mon affaire, c’est cette affaire des huit disparus! Ne cherchez pas à détourner l’attention.

YAN: D’accord. Mais je le répète, vous n’y êtes pas du tout.

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