Ils vivent parmi nous

Durant l’été 1947, chaque semaine pendant six mois six jours un enfant disparaissait dans la ville de S. Pendant des décennies, le mystère a plané sur ces disparitions. Avaient-ils été égorgés par un maniaque? Vendus aux organisations criminelles de traite d’enfants? Bien des parents sont morts de chagrin sans jamais obtenir la moindre réponse. Après quelques années sans nouvelle piste, les enquêteurs ont mis le dossier de côté, et se sont attardés aux crimes tout neufs. Puis, en 2007, un feu de forêt a révélé la vérité au monde entier. À des kilomètres de toute habitation, loin des chasseurs et des coupes à blanc, vivait une vingtaine de familles. Dix-sept adultes de soixante-trois à soixante-sept ans, trente-neuf de leurs enfants, âgés de vingt-huit à quarante-trois ans, quatre-vingt-dix-sept de leurs petits-enfants. Ils parlaient une langue inconnue des ethnolinguistes, s’habillaient de vêtements roses, très doux, fabriqués à partir d’une plante sauvage qui produisait un fil solide, mais surtout, ils semblaient totalement ignorer la colère. Cette petite société, on l’aura compris, a été formée avec les enfants enlevés en 1947. Qui les a emmenés là? Dans quel but? Comment tout cela s’est-il construit? Pourquoi? Autant de questions qui restent en suspens. Pas un de ces étranges villageois n’a accepté de suivre les fonctionnaires, les policiers, les anthropologues qui les ont approchés. Ils se sont, c’est le cas de dire, fondus dans la nature. Extrêmement rapidement. Ils leur ont glissé entre les doigts, des plus vieux aux plus jeunes. Selon une rumeur qui circule, certains d’entre eux vivraient parmi nous, déguisés pour nous ressembler.

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