La pluie noie malgré soi

On m’a attaché à une chaise, sur une pierre, près du ruisseau. Il s’est mis à pleuvoir, mais à pleuvoir. J’ai vite été trempé. Il pleuvait, mais comme il pleuvait. Le ruisseau a gonflé, j’avais les pieds mouillés. La pluie ne cessait pas, ne cesserait pas, et on ne me détacherait pas. J’avais oublié qui m’avait attaché. Qui? L’eau montait, je me noierait. Je méditais, je supputais, je déduisais. La fin sonnerait, si la pluie pleuvait encore. J’avais de l’eau jusqu’au cou, de l’eau quand j’ouvrais les yeux, quand je les fermais, quand j’écoutais la pluie tomber, quand je chantais, quand j’arrivais à imaginer autre chose. Un désert par exemple. Une rue à Paris, à Drummondville, à Macau. Quand la pluie s’est arrêtée, j’en avais jusque sous le nez.

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