Où sont les miens?

C’est un bien triste sort, un sort tribal à ce que j’ai bien vite compris, compris dès que j’ai mis le pied dans ce petit village à la pointe du lac, comment l’appellent-ils, ils sont charmants ces barbares, nous avions à peine pénétré à l’intérieur des palissades, passé l’église et la brasserie, que je l’ai vu, le pêcheur chauve qui roulait des joints avec ses orteils, j’ai souri, ai voulu le montrer aux autres, mais les autres, je les avais perdus, oui, dis-je, perdus comme on perd une pièce de monnaie, où sont-ils, on ne disparaît pas ainsi, le chauve avait disparu, et des voitures de course me tournaient autour, au secours, où sont les miens, ceux que j’ai perdus, j’ai voulu sortir, fuir loin de ce bled, mais je n’ai jamais retrouvé la porte, palissades, palissades, les villageois se moquaient de moi, me poussaient comme un ballon, il y avait une kermesse et je l’ai vu à leurs yeux, à leurs couteaux, ils m’embrocheront, ils me passeront au BBQ, sauce cajun, mais où sont les miens, ils pourraient m’aider, nous pourrions leur faire face, m’ont ils abandonnés ou ont-ils péri?

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