Depuis que la littérature se vend comme du dentifrice, ou des burgers, ou des voyages à Cancún, les mécréants de l’autre côté de la rue ont cloué leurs rideaux aux fenêtres, et laissent s’envoler les volutes de chants mortuaires au-delà des toits endormis.
Ils préparent un festin, nous le devinons, ils invitent d’anciens individus qui passent, dans les milieux branchés, pour des fantômes. Des images à faire sourire, des personnages d’à peine vingt ans, des voyous qui insultent les automates qui glissent sur des convoyeurs dorés.
Et les forces de l’ordre paniquent.
Ils attaquent les fenêtres avec leurs lance-flammes, ils catapultent des briques pour fracasser les vitres, mais elles rebondissent sur les rideaux et leur retombent sur le crâne.
Même les poisons s’avèrent inefficaces, et le festin s’égaie, et les convives brûlent la production d’une année entière de l’industrie littéraire.