J’engraisse mes journées, je les remplis, je les gave.
Jamais je ne m’étends dans l’herbe comme les voisins du village. Pas de temps à perdre. Je cours, j’écrase, j’avance.
Il n’y a que ce pendentif qui me dérange. Un pendentif laid, mais dont je ne suis pas encore parvenu à me défaire. Surtout, ne pas le briser. Ce qu’il contient, la mort, pourrait interrompre mon élan.
J’ai bien gavé cette année qui s’achève. J’en ferai autant avec la prochaine.
Pas même le temps d’insulter les gens que je devrais insulter. C’est tout dire.