FATOP: Malheur! Oh! Malheur!
PAULI: Un moustique t’a piqué le gland? Une fourmi t’a volé du sucre? Un rat t’a ri au nez?
FATOP: Ne te moque pas, c’est terrible! Oh! Tragique!
PAULI: L’ouragan a froissé ton pantalon? Une tornade t’a décoiffé?
FATOP: J’ai le foie qui s’affaiblit. Douleur. Oh! Douleur!
PAULI: Il y a des étoiles qui clignotent.
FATOP: J’ai le sang qui épaissit. Douleur. Oh! je pourrais en crever!
PAULI: Il y a des étoiles qui s’éteignent.
FATOP: J’ai ma femme qui m’abandonne, mes enfants qui me volent, mes parents qui me ruinent, mes voisins qui me détestent, mon patron qui m’écrase. Malheur! Oh! Malheur!
PAULI: Ah! Ah! Ah!
FATOP: Tu ris! Comment peux-tu?
PAULI: J’ai mauvaise réputation, un joli petit cancer dans le cul, un autre entre les deux yeux, j’ai pas de femme, pas de parents, pas d’enfant, pas d’emploi, j’ai une patte qui boîte, un bras qui pend. Et je pète quand je ris.
FATOP: Oui, mais moi! Moi! Moi c’est terrible! Oh! Tragique!
PAULI: Alors moi, mais moi! Moi! Moi c’est cosmique! Oh! Comique!
FATOP: Adieu! Tu ne veux rien entendre.
PAULI: Adieu! Je m’en retourne flâner sur les bancs publics, rejoindre mes copains pour tirer la langue aux funestes bouffons, et rire, oh mazette, rire à m’en épuiser.