Pourrais-tu me réveiller doucement, je dors, et sortir de mon rêve sera difficile, de ce rêve où tu es, comme d’habitude, nous avons pris le train pour San Diego, nous avons abouti à Vancouver où ta cousine s’est mise à danser pour moi, ce qui m’a étourdi, je l’ai embrassée et nous avons filé en courant, il y avait une foule de kangourous qui nous poursuivaient et nous courrions, et tout en courant, ta cousine s’est transformée, c’était maintenant ta sœur
, puis la voisine, et à la fin, c’était toi, tu portais une tunique africaine, je n’ai pas trop compris pourquoi, tu voulais que j’en porte une aussi, mais j’hésitais, je devais donner une conférence devant une audience d’économistes, sauf que dès les premières paroles, je me suis envolé, au-dessus de la ville je volais, je filais au-delà des montagnes, par delà les forêts, je volais et je vole encore, je vole et c’est d’une douceur, j’ai perdu tous mes vêtements et en bas, sur terre, tout chante, tout resplendit de couleurs, je vole et j’aimerais que tu me réveilles doucement, tout doucement.