La solution, c’est ça.
RÉAL: Mais quel est le problème?
Il y a des gens qui nous détestent, qui mangent tout de travers, qui conduisent des voitures grises, qui portent des chapeaux démodés, qui dorment dans des coquillages, qui nous embêtent tous les vendredis soirs.
RÉAL: Ah. Et la solution?
C’est ça.
RÉAL: Parfois, j’ai du mal à te suivre, tu sais. Tu inventes des solutions qui n’existent nulle part ailleurs, tu imagines des problèmes où personne n’en voit. En somme, tu te perds dans une fiction. Tu deviens un personnage, une chose illusoire, malléable. Veux-tu te déshabiller et te glisser dans le lit?
Je n’ai jamais porté de vêtements, à ce que je sache. Je n’ai jamais dormi.
RÉAL: Moi, j’ai besoin d’un sens. Même faux. Une sorte d’histoire. Par exemple, un grand malheur, de dures épreuves, et une victoire inattendue.
Tiens, je t’embrasse. Ça ne te suffit pas?