Faut pas croire

Ainsi va la vie. Elle saute dans un bus, elle s’accroche aux patins d’un hélicoptère, elle s’engouffre dans une mine profonde. Inaccessible. Moi qui ai cent ans, qui ai tout aimé, tout bu, tout détraqué et tout rafistolé, je vous le dis. Ainsi va la vie. N’en demandez pas plus, je n’en sais pas davantage. Par contre, je pourrais vous inventer un tas de petites histoires, des trucs scientifiques, avec quelques tableaux, de beaux néologismes serpentants, je pourrais vous inventer l’histoire du village, du pays, de l’univers si vous y tenez, je pourrais beaucoup, il n’y a qu’à demander! À cent ans, je ne risque rien. On ne m’enfermera pas, on ne me condamnera pas. Depuis le matin de mon anniversaire, on me pardonne tout. Avec un sourire entendu. Alors accrochez-vous, je ne fais que commencer, puisque je suis parti pour un deuxième siècle! Et s’il vous prend la fantaisie de croire ce que je raconterai, de grâce gardez-le pour vous.

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