Quand les mots ne seront plus nécessaires (jamais)

FLAVIE: Parlez-moi d’amour, redites-moi des mots si doux, vous savez Gaston, de ces mots qui, lorsqu’ils coulent dans le gorgoton des fachos, les étouffent et leur font pousser des brocolis dans les oreilles, brocolis tellement verts qu’ils ont l’air fluorescents, particulièrement la nuit sur les grands boulevards, de ces brocolis dont les racines triturent cervelles, foie et coeur, et les transforment en matières végétales, transsubstantiation, rêves chlorophylliens, peau chlorotique, jusqu’à ce que les mots ne soient plus nécessaires.

VINCENT: Gaston est parti. Il avait rendez-vous. Dentiste. Deux caries. Je peux vous aider?

FLAVIE: Parlez-moi d’amour!

VINCENT: Merde. Pas le temps. Vous portez des jarretelles?

FLAVIE: Et vous, vous portez une guêpière?

VINCENT: Jarnicoton!

FLAVIE: Gaston n’est pas chez le dentiste, vous l’avez tué, là sous mes yeux.

VINCENT: Allez manger vos brocolis. Gaston n’avait pas sa place ici.

FLAVIE: Taisez-vous! Je disparais, je m’envole, je m’enfuis. Mais dites-moi, pourquoi rester à plat ventre dans l’herbe? Pour regarder sous les jupes des dames?

VINCENT: Elles n’en portent plus. Je compte les brins d’herbe.

FLAVIE: Parlez-moi d’amour, redites-moi…

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