C’était la nuit. Tout le village dormait, comme toutes les nuits.
Quand soudain.
Un vacarme, des hurlements bestiaux amplifiés par des hauts-parleurs, des rugissements barbares à faire trembler les vitres de nos fenêtres.
Panique au village.
Le maire s’est réfugié dans son troisième sous-sol avec les deux seuls policiers du village.
Pendant une heure, deux heures, ça tremblait fort dans les maisons.
Puis, chacun s’est mis à appeler chacune, et chacune à appeler chacun, et chacun à appeler chacun, et chacune à appeler chacune. Si bien que tout le monde est descendu dans la rue, s’est réuni au square, et a marché en direction des vociférations.
Pour se rendre compte.
Ils étaient deux, deux garnements, avec chacun un gros camion et de gros hauts-parleurs.
Les villageois, sages et conséquents, leur ont botté le cul, ont mis les camions en pièce, et saisi les hauts-parleurs pour s’en servir lors de la prochaine foire.
Ce sera une belle foire, et on y dansera merveilleusement.