L’abruti

Vendredi! Aujourd’hui, je démissionnerai. Enfin. Je tirerai la langue au contremaître, et je lui tournerai le dos. À jamais. J’irai ensuite rencontrer Yva, qui m’attend depuis trente-trois ans sur le même banc. Il me dira qu’il est trop tard, que j’ai rapetissé, que je rapetisse encore à vue d’œil, que je disparaîtrai incessamment. Alors je serai seul. Solitude joyeuse, brève, riche. Et samedi matin, je courrai à la boulangerie, j’achèterai des croissants, et la comédie reprendra.

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