N: Salut K, tu es encore en vie? Étonnant!
K: Une incongruité.
N: Ta femme ne t’en veut pas trop?
K: C’est une possibilité.
N: Tu as vu des médecins? Sondé des spécialistes?
K: Si si. Tu crois s’ils y comprennent quoi que ce soit! « Nous ne pouvons rien faire pour vous, Monsieur, endurez », c’est ce qu’ils m’ont tous répondu. Des incapables.
N: Au salaire qu’ils reçoivent!
K: Une honte.
N: Donc, si je comprends bien, c’est le brouillard total, la nuit noire, l’aveuglement complet?
K: Ce l’est. Je l’avoue, N, le désespoir me guette.
N: Mon pauvre! Je t’aiderais, si je le pouvais.
K: Tu ne connais personne? La médecine alternative, tu m’en parlais. Tu connais certainement quelqu’un!
N: Laisse-moi réfléchir. Il y a peut-être P. Il a déjà occis proprement, fréquemment, mais il est cher. Et il pratique hors licence.
K: Hors licence?
N: Il lui reste deux examens à compléter, deux sur quatre-vingt-dix-huit.
K: Comment a-t-il fait aux quatre-vingt-seize examens précédents?
N: Il a obtenu A+, avec mention.
K: Je lui ferais confiance.
N: Ses services sont payables à l’avance.
K: Évidemment. Merci. Toi, tu es vraiment ce qu’on appelle un ami.